Pourquoi n’y a-t-‘il pas de repas de fête à Hanoukah ?
par: Rav Gerard Zyzekle 29 Décembre 2007
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« Les repas que l’on pourrait faire pendant la fête de Hanoucca ne sont pas des repas de fête et ne correspondent pas à la notion de repas de mitzwa, car les Sages ont défini les jours de Hanoucca comme des jours de glorification et de reconnaissance et non comme des jours de festin. » (Choulhan Aroukh, ch. 670, au nom de Rabbi Meïr de Rotenbourg).
Le Beth Hadash (Rabbi Yoël Sirkess) en donne l’explication suivante : « Pourquoi l’accent n’est-il pas mis à Hanoucca sur la célébration d’un repas de fête, contrairement à Pourim, par exemple, où le repas est le moment fort de la fête ?
Nous pourrions répondre qu’à Pourim les enfants d’Israël avaient profité du repas d’Assuérus, c’est pourquoi a été décrétée contre eux la destruction, l’extermination de leurs corps, parce que leur corporalité avait profité de mets et de boissons interdits et avait pris plaisir à des joies et à des fêtes prohibées. Lorsque les enfants d’Israël se sont ressaisis et ont fait techouva, ils se sont ressaisis dans leur corps, comme le dit Esther à Mordekhaï : « Va, rassemble tous les Juifs, ne mangez pas et ne buvez pas trois jours pleins, les jours et les nuits… » C’est pourquoi les Sages ont décrété les jours de Pourim, jours de festin et de réjouissance en souvenir du miracle.
En revanche, à Hanoucca, le décret d’oppression venait du fait que les Cohanim faisaient le service du Temple de manière normale, machinale, c’est pourquoi la sanction fut de rendre impossible le service du Temple. [Rambam rapporte dans Igereth Teiman que les Grecs interdirent la pratique des mitzwoth et l’étude de la Torah, sous peine de mort, durant 53 ans].
Les Grecs interdirent tout particulièrement d’offrir le sacrifice perpétuel, c’est à dire l’offrande quotidienne, ainsi que l’allumage quotidien de la Ménorah. Lorsque les enfants Israël se ressaisissent et firent techouva, en exposant leur vie pour pouvoir accomplir le service de D., D. les délivra de l’oppression par le biais des fils du Cohen Gadol, ceux dont la vie était le service de D. C’est pourquoi le miracle eut lieu à travers l’allumage de la Ménorah, car ils avaient exprimé le lien intérieur qu’ils avaient par rapport au service de D., en exposant leur vie pour de nouveau avoir un lien avec le service de D., et en particulier le service du Temple. C’est pourquoi, les Sages n’ont institué les jours de Hanoucca qu’en jours de louanges et de reconnaissance qui sont un service de D. qui vient du cœur ».
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