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Le compte du Omer

par: Yoël Elgrabli

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Notre paracha aborde le sujet des fêtes, et enseigne les différents commandements relatifs à chaque fête, en particulier les korbanot (sacrifices et offrandes apportés au Temple) propres à chacune des fêtes.

Notre paracha aborde le sujet des fêtes, et enseigne les différents commandements relatifs à chaque fête, en particulier les korbanot (sacrifices et offrandes apportés au Temple) propres à chacune des fêtes.

La Torah nous interdit de consommer la nouvelle récolte d’orge jusqu’au deuxième jour de Pessah, jour où nous devons offrir une mesure équivalente à un Omer d’orge de la nouvelle récolte (soit environ 2 kg). Ensuite, nous comptons 49 jours, et le même scénario se répète, mais cette fois avec la nouvelle récolte de blé, et l’offrande apportée consiste en deux pains à base de blé de la nouvelle récolte.

Et jusqu’à aujourd’hui, bien que nous ne puissions pas accomplir l’offrande d’orge et de blé qui nécessitent la présence du Temple, nous continuons à compter ces 49 jours d’intervalle entre Pessa’h et Chavouot. Ceci n’est plus qu’une mitsva dérabanane (instituée par nos Sages) selon l’avis du Choulhan Aroukh. Et l’interdiction de consommer de la nouvelle récolte avant ces dates reste d’actualité, c’est l’interdit de ‘hadach.

Nous remarquons que la Torah a relié ces deux événements similaires (l’offrande d’orge et l’offrande de blé) par un compte, ce qui prouve qu’ils sont complémentaires l’un de l’autre. De plus la Torah relie cette mitsva à Pessa’h (le verset dit : « vous compterez pour vous depuis le lendemain de la fête… »), ce qui nous laisse entendre que Pessa’h déclenche une mitsva qui se terminera à Chavouot.

En effet, Pessa’h nous donne la signification de notre identité en tant que peuple juif, mais il ne faut pas que cela reste juste une histoire, le but est de prendre conscience de notre élévation, et d’entreprendre une démarche en conséquence.

C’est pour cela qu’il nous est interdit de mener une vie même élémentaire, symbolisée par la nourriture à base d’orge ou de blé, sans avoir tout d’abord accompli une démarche au service de D. comme l’offrande du Omer, par laquelle nous proclamons que toute récolte et toute richesse proviennent de D., et nous nous mettons aussitôt à compter 49 jours qui se réfèrent à cette mitsva de l’offrande du Omer.

Lorsque nous comptons, nous disons : « nous sommes aujourd’hui tant de jours à partir de l’offrande du Omer », car nous avons compris grâce à cette mitsva que tout ce que nous possédons est pour le service de D., afin de s’élever comme il se doit. Chaque jour qui passe dorénavant, nous gardons en mémoire le message de cette mitsva, et nous avançons chaque jour vers le but suprême, celui de recevoir la Torah, d’adopter un mode de vie qui sera entièrement au service de D.

Même si nous sommes dans l’incapacité d’offrir le Omer aujourd’hui, nos Sages ont jugé nécessaire de conserver cette mitsva du compte du Omer, afin que nous nous préparions chaque jour à l’approche de Chavouot, tout en priant D. qu’il rétablisse le service du Temple dans les plus brefs délais.

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