Reé, Introduction au mois d’Eloul
par: Rav Gerard ZyzekCours du Rav Moshé Wolfson.
Traduction et adaptation de Rav Gérard Zyzek à partir du livre Emounat Itékha, troisième tome.
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Nous avons la joie et l’honneur par ce texte de faire connaître un peu l’enseignement de Rav Moshé Wolfson, Mashguiah de la Yéchiva Torah VeDaat de New-York au public francophone.
On lit à la Shule la Parashat Reé le Shabbat qui précède Rosh ‘Hodesh Eloul. Au début de la Paracha, la Torah parle de Har et de Har Eival, de la montagne de Guerizim et de la montagne de Eival. Elle donne quelques signes précis pour pouvoir localiser ces lieux en Erets Israël (Devarim 11,29-30):
הלא המה בעבר הירדן, ‘Ne sont-ils pas de l’autre côté du Jourdain’, דרך מבוא השמש, ‘Dans la direction du coucher du soleil’, מול הגלגל אצל אלוני מורה, ‘Face à Guilgal, près de la chênaie de Moré’.
Quelques versets plus loin, la Parasha parle du lieu du Temple, du Mikdash, que D. choisira, et la Torah ne donne aucune indication de sa localisation.
Le verset spécifie (Devarim 12,5) : המקום אשר יבחר ה’ אלקיכם מכל שבטיכם לשום את שמו שם, לשכנו תדרשו ובאת שמה. , ‘Le lieu que choisira l’Eternel ton D. de parmi toutes tes tribus pour y placer là-bas Son nom, son emplacement tu rechercheras et tu iras là-bas.’
Le verset enjoint de rechercher et de mener une enquête pour définir l’endroit du Temple, endroit que D. choisira, comme nous le trouvons au sujet de David qui s’investit corps et âme jusqu’à ce qu’il trouve l’endroit précis du Lieu Choisi, Beth HaBe’hira. Comme dit le verset dans Téhilim (132,1 à 5) :
זכור ה’ את כל ענותו…אם אתן שנת לעיני ולעפעפי תנומה, עד אמצא מקום לה’ משכנות לאביר יעקב.
‘Rappelle-toi D. toute sa mortification (…), que je ne donnerai pas de sommeil à mes yeux, ni de torpeur à mes paupières, jusqu’à ce que je trouve un lieu pour D. résidences [1] au Puissant de Yaakov.’
Pourquoi donc la Torah définit-elle avec précision la localisation de Har et de Har Eival tandis qu’elle laisse dans l’ombre celle du lieu où sera le Temple ?
I. Le lieu du Temple.
Pour rendre compte de cela, nous introduirons par le passage suivant du Traité Yoma 54b :
ושתיה היתה נראת. תנא שממנה הושתת כל העולם.
‘L’endroit du Temple est appelé Shtia, car c’est de cet endroit que le monde entier a été fondé.’
Lorsque l’on tisse un tissu, on commence par tendre les fils de chaîne, appelé שתי, Sheti en hébreu. Ensuite on tisse ce tissu en y introduisant la trame, ערב, appelé Arev en hébreu. Le Sheti se trouve être le fondement, le point initial à partir duquel le tissu se formera. De la même manière se trouve au Temple une pierre appelée אבן שתיה , Even Shtia, de laquelle ‘le monde entier a été fondé’. Là se trouvait le début de la Création. Le point originel de la Création. C’est de ce point que s’est déployé et s’est étendu tout le reste du monde.
Ce point précis est, si nous pouvons nous exprimer ainsi, le lieu de l’union du Créateur avec Sa Création, l’endroit le plus proche de D., endroit au sujet duquel Yaakov dit (Béréchit 28,17) :
ויירא ויאמר מה נורא המקום הזה, אין זה כי אם בית אלקים וזה שער השמים.
‘Il eut peur et dit : combien redoutable est cet endroit ! Ce ne peut qu’être la Maison de D. et c’est la porte du Ciel’
La porte du Ciel, c’est-à-dire que c’est par ce lieu que montent les prières.
Le monde dans lequel nous nous trouvons est un globe. L’endroit le plus élevé de ce monde est le lieu duquel ce monde s’est déployé. C’est pourquoi nos Maîtres disent (Traité Kidouchin 69a) que la terre d’Israël est la terre la plus haute [2], car c’est de ce lieu que toute la réalité du monde s’est déployée. Le point central de la terre d’Israël est Jérusalem, c’est pourquoi nos Maîtres disent que Jérusalem est l’endroit le plus haut de toute la terre d’Israël. La centralité de Jérusalem est le lieu du Temple, du Mikdash qui de ce fait est encore plus haut. C’est de ce point que le monde s’est déployé, HouShtat HaOlam. C’est pourquoi le Temple est appelé Har, הר, montagne, comme dit le verset (Béréchit 22,14) :
ויקרא אברהם שם המקום ההוא ה’ יראה אשר יאמר היום בהר ה’ יראה.
‘Avraham donna pour nom à cet endroit : D. voit. D’où il faut dire aujourd’hui : on est vu sur la montagne de D..’
De même le prophète Yeshayahou dit (2,2) :
והיה באחרית הימים נכון הר בית ה’ בראש ההרים.
‘Ce sera à la fin des temps [3] solide sera la montagne de la maison de D. tout en haut des montagnes’.
A la fin des temps les Nations comprendront que Jérusalem est l’endroit le plus haut du monde, c’est-à-dire que c’est de ce lieu que le monde tire son soubassement (Sheti), que le monde tire son origine. Le mot montagne se dit Har en hébreu, terme qui vient du mot Herayon, הריון, qui signifie être enceinte. De même qu’une grossesse commence par un point, et que ce point se développe et que de lui se forme un être entier, complet, fait de deux cent quarante-huit membres, de même Jérusalem est le point originel de la Création duquel le monde tire son assise.
Ceci étant posé, il y a une dimension encore supérieure, un point encore plus central, plus englobant, une dimension supérieure à celle du Herayon, הריון, de la grossesse. C’est lorsque la goutte qui va ensemencer est encore dans le cerveau du géniteur, du père, en amont de la grossesse. C’est ce que l’hébreu appelle Hirhour, הירהור, mot qui est l’assemblage de deux fois le mot Har, Hir-Hour. Ce mot signifie ‘la pensée’, Har Al Gabé Har, montagne sur une montagne, c’est le lieu même du Temple.
Si Jérusalem est appelée montagne, le lieu du Temple est appelé montagne sur une montagne. Ce lieu est le point premier, originel où s’unissaient le Créateur et Sa Création, et duquel le monde s’est déployé et tire son soubassement, Shtia.
Nous pouvons maintenant reprendre le verset de Yeshayahou :
A la fin des temps les Nations comprendront que le lieu du Mikdash, du Temple, est la montagne de la maison de D. en haut des montagnes, Jérusalem, montagne sur montagne, et là est englobé le monde entier qui en tire son soubassement, son point d’origine.
II. Le point d’origine du temps.
Notre tradition nous enseigne qu’il y a trois dimensions : le monde, le temps et la personne (Sefer Yetsira chapitre 6, Michna 1). Ce qui existe dans la dimension-monde se trouve dans la dimension-temps. Ce qui se trouve dans la dimension-temps se trouve dans la dimension-personne. De la même manière que dans la dimension du monde il y a Jérusalem, de la même manière dans la personne humaine il y a les quarante jours de la formation du fœtus, et de la même manière dans la dimension du temps il y a quarante jours [4] entre Rosh ‘Hodesh Eloul et le jour Kadosh, saint, de Yom Kippour, car dans cette période se trouve inclut toute l’année. Toute l’année trouve son soubassement dans ces quarante jours.
De la même manière que dans les lieux il y a un lieu montagne sur montagne, c’est-à-dire le lieu du Beth HaMikdash et le Kodesh HaKodashim, le Saint des Saints, de la même manière dans la personne il y a la pensée, le Hir-Hour.
De la même manière dans le temps il y a Rosh HaShana et Yom Kippour qui sont des temps où D. renouvelle Sa Création. A Rosh HaShana le monde revient à son origine. Alors se retrouve l’unification entre le Créateur et Sa créature, comme dans le lieu du Saint des Saints, et alors l’homme se rapproche de D. particulièrement.
Plus on s’éloigne de Rosh HaShana plus on s’éloigne de cette unification, comme dans le monde, plus on s’éloigne de Jérusalem et de la terre d’Israël, plus on s’éloigne de cette proximité avec D. et on se rapproche de l’impureté.
De la même manière que le Kodesh HaKodashim, le Saint des Saints, englobe en son sein toute la réalité du monde, de la même manière Rosh HaShana englobe en lui-même tous les jours de l’année comme la tête englobe l’ensemble du corps.
De la même manière que durant les quarante jours de la formation du fœtus [5] il est possible de prier pour que l’enfant soit un garçon, mais qu’ensuite les choses soient déterminées et que prier alors serait une prière absurde, de la même manière de Rosh ‘Hodesh Eloul jusqu’au jour Kadosh de Yom Kippour, période qui correspond à la formation de l’année, il est possible de prier pour toute l’année. Ensuite, après ces quarante jours, il est extrêmement difficile de changer le décret.
Il se trouve donc qu’à Rosh ‘Hodesh Eloul on commence à monter vers la montagne de D. (comme Moshé notre Maître) jusqu’à ce que l’on arrive au haut de la montagne, à Rosh HaShana (qui correspond à Jérusalem) et ensuite à Yom Kippour (qui correspond au Temple lui-même, et aussi quelque part au Saint des Saints).
III. Retour à la question initiale.
Reprenons notre question initiale. Pourquoi la Torah définit-elle précisément la localisation du Mont Grezimim et du Mont Eibal, tandis qu’elle n’indique rien quant au lieu du Temple, du Beth HaMikdach ?
Etant donné que le lieu du Mikdash, du Temple, est plus haut que tous les endroits du monde, étant le lieu de l’union du monde avec son origine, au-dessus de la notion de lieu et de nature, il est donc impossible de le dévoiler dans ce monde-ci de manière claire, étant donné qu’il ne participe pas du monde en tant que tel. Comme disent nos Maîtres au sujet de l’Arche d’Alliance à l’intérieur du Saint des Saints (Traité Méguila 10b) :
מקום הארון אינו מן המדה
‘L’endroit de l’Arche n’est pas dans les mensurations’, c’est-à-dire qu’il ne prend pas de place proprement dite.
Le lieu du Temple ne prend pas une place dans le monde. Il faut seulement rechercher ce lieu, s’investir pour le trouver, comme a fait David, jusqu’à ce qu’il trouve un lieu pour D., résidences au Puissant de Yaakov.
De même le jour de Rosh HaShana, étant donné qu’il n’est pas dans le temps en tant que tel, mais est au-dessus du temps (comme le lieu du Temple), il faut s’investir, le rechercher, se préparer tout le mois d’Eloul pour pouvoir mériter de trouver la montagne de D. .
De la même manière que David a dit ‘je ne donnerai pas de sommeil à mes yeux, ni de torpeur à mes paupières, jusqu’à ce que je trouve un lieu pour D.’, de la même manière nous secouons le sommeil de nos yeux et nous levons tôt pour les Seli’hot.
Nos Maîtres ont institué de lire le Téhilim 24 le soir de Rosh HaShana. Nous trouvons le verset suivant (verset 3) :
מי יעלה בהר ה’ ומי יקום במקום קודשו
‘Qui pourra monter sur la montagne de D., qui pourra se tenir dans le lieu de Sa sainteté ?’
Ah si nous pouvions mériter d’être parmi ceux qui recherchent et puissent trouver le lieu de la montagne de D. !
La suite du verset de Téhilim 24 dit :
נקי כפים ובר לבב
‘Celui qui a les mains propres et un cœur franc’, lui pourra avoir le mérite de monter en haut de la montagne de D.. De la même manière qu’un incirconcis ou quelqu’un d’impur n’avait pas l’autorisation de pénétrer au Temple, de la même manière quelqu’un qui est incirconcis du cœur et impur ne peut accéder à Rosh HaShana.
Celui qui ne s’est pas préparé ne pourra pas accéder à Rosh HaShana, car de même que le lieu du Temple est caché (comme nous l’avons vu dans cette étude), de la même manière Rosh HaShana est un jour caché et recouvert, comme dit le verset (Téhilim 81,4) :
תקעו בחודש שופר בכסה ליום חגנו.
‘Soufflez le jour du nouveau mois du Shofar, lorsque se cache le jour de notre fête [6]’. C’est un jour caché qui nécessite qu’on le recherche de manière à recevoir en ce jour ce qui donnera corps à tout le reste de l’année.
Le verset de la Parashat Reé dit :
לשכנו תדרשו ובאת שמה.
‘Son emplacement tu rechercheras et tu iras là-bas’
Nous pouvons lire le verset ainsi :
Si son emplacement tu recherches, alors la Torah te promet : tu iras là-bas.
Nos Maîtres ont institué de dire durant ces quarante jours [7] le Téhilim 27 dans lequel il est dit :
אל תסתר פניך ממני
‘Ne cache pas Ton visage de moi !’
C’est-à-dire que nous prions à partir de Rosh ‘Hodesh Eloul que nous puissions avoir le mérite de trouver et de mettre à jour cette montagne de D., le jour duquel dépend toute l’année.
Même pour Avraham notre père, la terre d’Israël était cachée et recouverte. En effet lorsque D. a dit à Avraham (Béréchit 12,1) : ‘Va pour toi’, לך לך , Il lui a dit :’ vers la terre que Je te montrerai’, אל הארץ אשר אראך. D. ne lui a pas dévoilé quelle est cette terre, car ce lieu n’est pas dans les dimensions de la trivialité du monde.
De même lorsque D. dit à Avraham de prendre son fils, Il lui dit (Béréchit 22,2)
והעלהו שם לעולה על אחד ההרים אשר אמר אליך
‘Prends ton fils et élève-le en holocauste sur une des montagnes que je t’indiquerai’
D. ne lui a pas indiqué quelle est et où est cette montagne. Notre tradition nous enseigne que cette montagne sera le lieu du Temple. On ne peut pas l’indiquer avec des mots car il est plus haut que les dimensions du monde.
De même, ce jour de Rosh HaShana est un jour caché, mélangé d’être et de néant, d’existence dans ce monde et d’absence dans ce monde. Il y a dans le jour de Rosh HaShana un éclat fugace de la dimension supérieure appelée Keter, ‘couronne’, à propos de laquelle même les anges demandent (texte de la prière) :
איה מקום כבודו
‘Où se trouve le lieu de Sa gloire ?’
Maître du Monde, ne cache pas Ta face de nous !
[1] Résidences au pluriel car il y a eu deux Temples, et que nous attendons le troisième (Radak).
[2] Nos Maîtres, et la Torah, parlent toujours de manière déstabilisante pour nous qui a priori voyons les choses en termes prosaïques et anecdotiques. La Torah est la pensée du monde, l’engendrement du monde, mais n’est pas le monde. Il n’y a pas de hiatus entre la Torah et le regard que nous pouvons appeler ‘scientifique’. L’abord scientifique analyse le monde. La Torah est la pensée de l’engendrement du monde et de sa fertilisation, comme nous allons le voir.
[3] Lorsque les impies disparaîtront (Rashi).
[4] Les trente jours du mois de Eloul et les dix premiers jours du mois de Tishri puisque Yom Kippour est le dix du mois de Tishri.
[5] Nos Maîtres nous enseigne que le passage de l’embryon au fœtus prend quarante jours. Durant ces quarante jours beaucoup de choses ne sont encore pas déterminées chez l’enfant futur, dont le sexe. Il est donc possible de prier pour que l’enfant soit un garçon (Traité Berakhot 60a).
[6] Le sens simple du verset est que Rosh HaShana est une fête différente des autres fêtes en cela que cette fête est le premier jour du mois, lorsque la lune disparaît et n’est pratiquement pas visible, ce qui n’est pas le cas des autres fêtes de la Torah.
[7] Plus précisément jusqu’à Hoshana Rabba.
emmanuel gies –
Merci. Votre texte explique parfaitement ceci:
« Les anges demandent à hachem quand est RH (roch hachana). Hachem leur répond : « c’est le beth din d’Israël qui décide; Moi et vous, allons le leur demander ».
Ok. La famille céleste va donc demander au tribunal d’Israël. Et bien justement, que font les Juifs? Ah, ce n’est pas si façile que ça. La sanctification de la néoménie dépend de l’arrivée à J’lem de témoins qui auraient vu la nouvelle lune la nuit du 30 éloul, auquel cas, le 30 éloul devient 1er thichri. Dès lors, depuis la tombée de la nuit du 30 on est dans l’expectative. On doit donc s’interdire depuis lors tout travail interdit yom tov, de peur que demain, il s’avère que ce 30 éloul était destiné à devenir 1er thichri.
D’accord. Mais si le jour passe et que l’on sait que, faute de témoins, ce 30 restera trente éloul jusqu’à la tombée de la nuit, on peut denouveau se livrer à toute activité prohibée yom tov, jusqu’au soir ? Ah non, non, vous n’y pensez pas; on maintiendra le comportement de sainteté (pas de travaux) jusqu’à l’arrivée du 31 eloul qui deviendra automatiquement 1er thichri. Et non seulement on va interdire les 2 jours entiers, même aux habitants de J’lem, mais on va les considérer comme une seule sainteté : un oeuf pondu 1er jour de pessah’ en diaspora est autorisé à la consommation le 2ème ; mais, pondu le 1er jour de RH, il reste interdit le 2ème. Une seule sainteté, on vous dit. La tora dit « le 1er du septième mois, convocation sainte », mais ce n’est pas praticable ; le 1er du 7ème, c’est 30 ou 31 d’éloul? pas moyen de le « convoquer » d’avance contrairement aux autres rendez-vous de Hachem. même chose pour érouvey theh’oumin, ou érouv thavchilin, les 48 heures de roch hachana sont un seul jour, et ces deux jours sont inéluctablement la seule manière humaine de mettre en pratique l’ordre divin de célébrer le 1er du 7ème mois.
Et donc, lorsque la famille d’en haut va venir nous demander quand est RH, on va répondre, se tortillant : p’tête ben que c’est le 30, p’tête ben le 31 d’éloul. Ou bien non, plutôt; magistral, avec la certitude de celui qui sait, celui à qui Hachem a confié le soin de déterminer les dates de Ses RV avec les Terrestres, on va répondre: c’est 30 ET 31 d’éloul, qu’on se le dise. Ah mais la tora pourtant ne mentionne qu’1 jour? Bien sûr, mais puisqu’il est techniquement impossible à déterminer d’avance, on a compris nous autres, que la tora ne veut pas qu’on sache lequel est précisément RH.
Caché, on vous dit.
Et d’ailleurs, savez-vous comment je sais qu’il peut exister quelques heures en fin de 30 éloul, où l’on est sûr que les témoins ne seront pas reçus ? Tout simplement parce que rabi yoh’anan ben zakay a décidé que, après l’heure de minh’a, on refuse de les recevoir même s’ils viennent. Et ce, parce qu’un jour, au beyth hamikdach, les leviim, pourtant chevronnés chanteurs des psaumes accompagnant les sacrifices quotidiens, les levi’im se sont mélangés les pinceaux entre chant de jour ouvré et chant de yom tov. Eux aussi, les pauvres, ils ne savaient pas sur quel air chanter.