img-book

Pessa’h – la fête du peuple juif

par: Chim’on Zyzek

D’après les enseignements de Rav Leib Minsberg (adaptation : Chim’on Zyzek)

0.00

Quantité :
Articles de Chim’on Zyzek
Revenir au début
Print Friendly, PDF & Email

La sortie d’Egypte est un événement central dans la Torah. A tel point que dans beaucoup d’étapes de notre ‘Avodat Hachem nous rencontrons la sortie d’Egypte. En voilà quelques exemples : La Torah nous ordonne de rappeler la sortie d’Egypte tous les jours et toutes les nuits. Nos sages ont instauré que le juste moment de s’en rappeler est lorsque nous prenons sur nous le joug divin. Parmi les quatre passages écrits dans les Tefillin, deux parlent de la sortie d’Egypte. Dans le Kiddouch de chaque Chabbat et chaque fête nous évoquons la sortie d’Egypte. Beaucoup de Mitsvot sont associées dans la Torah à cet évènement. Au mont Sinaï, lorsqu’Hachem se dévoile au peuple juif, Il dira dans Son premier commandement « Je suis Hachem ton D. qui t’a sorti d’Egypte ».

Essayons de comprendre quels éléments si importants se trouvent dans la sortie d’Egypte, pour qu’elle prenne tant de place dans notre ‘Avodat Hachem’. Lors de la sortie d’Egypte, Hachem a fait beaucoup de miracles. Il a frappé l’Egypte des dix plaies, Il a fendu la mer rouge. Le monde entier a pu réaliser qu’Hachem est le Maître du monde. C’est Lui qui dirige le monde et change la nature selon Sa volonté.
Nous apprenons aussi de la sortie d’Egypte la ‘Hachga’ha pratit’ (providence divine), le salaire et le châtiment qu’Il octroie en fonction de nos comportements. Mais en faisant attention, on constatera que le point clef de la sortie d’Egypte est, qu’à ce moment-là, nous sommes devenus le peuple d’Hachem, et Lui est devenu le D. d’Israël. C’est ainsi que la Torah présente la sortie d’Egypte à plusieurs reprises. Lorsqu’Hachem annonce à Moché qu’Il délivrera le peuple juif, Il dit : « Dis au peuple juif, Je suis Hachem. Je vais vous soustraire des tribulations de l’Egypte et vous délivrer de sa servitude. Je vous affranchirai avec un bras étendu à l’aide de châtiments terribles. Et je vous adopterai pour peuple, Je deviendrai votre D. et vous reconnaîtrez que Je suis Hachem votre D. qui vous a soustraits aux tribulations de l’Egypte (Chémot 7) ». Dans le troisième passage du Chéma’ il est dit :  » Je suis Hachem votre D. qui vous a sorti d’Egypte pour être pour vous un D. (Bamidbar 15) ». Ou encore :  » Et Hachem vous a pris et vous a sorti d’Egypte afin que vous soyez Son peuple (Dvarim 4) ». Et dans plusieurs autres endroits de la Torah nous remarquons aussi que la conséquence principale de la sortie d’Egypte est que Hachem est devenu le D. d’Israël et nous sommes devenus Son peuple.

Lorsque l’on dit que Hachem est le D. d’Israël, ce n’est pas simplement encore un autre nom d’Hachem. C’est une toute nouvelle dimension qui s’est développée. Jusqu’à présent Hachem était le D. du monde. Celui qui l’a créé et le dirige. Mais à partir de la sortie d’Egypte, Hachem a exprimé le désir d’avoir un peuple différent des autres. De même que le roi d’un pays à un certain rapport avec ses citoyens et un rapport très différent avec sa famille proche, ainsi Hachem a voulu avoir un peuple avec lequel Il aura un rapport proche. Ce sera Son peuple et Lui sera le D. spécial pour ce peuple-là. Pour nous, cela veut dire que nous avons un D. qui nous dirige de manière proche. Il s’occupe de nous avec gentillesse et amour. Il veille attentivement sur chacun d’entre nous. Il comble les besoins de Son peuple, le protège, l’amène à la réussite. Cela veut dire aussi, que s’Il est notre D. et s’occupe de nous d’une telle manière, nous devons nous soumettre à Lui. Nous devons Le servir, L’honorer, accomplir ce qu’Il nous demande. Nous devons s’occuper de tout ce qui est en rapport avec Lui dans ce monde. Dévoiler Son nom et Le représenter. Nous avons été choisis pour être « une dynastie de prêtres et un peuple saint ».

Cette liaison si spéciale que nous avons avec Hachem a débuté avec la sortie d’Egypte. Et grâce à ce rapport-là, nous avons mérité beaucoup de choses : nous avons reçu la Torah, Hachem réside parmi nous, Il nous a donné le Chabbat, la Terre d’Israël, la prophétie, et lorsque viendra le Machia’h nous atteindrons des niveaux encore plus grands d’attachement à Hachem. Ces notions que nous venons de voir sont vraies toute l’année et doivent nous accompagner toute l’année. Mais à Pessa’h, c’est le moment de se les répéter, de les remettre au clair, de les transmettre à nos enfants. Nous devons à Pessa’h méditer sur ces notions et les intégrer en nous jusqu’à ce que ce soit vivant et évident pour nous. Une fois que nous arriverons à ce que ces notions soient vivantes en nous, deux sentiments s’éveilleront. Premièrement, si Hachem s’occupe de nous avec tant d’amour et avec une telle intensité, nous devons en retour Le servir avec dévouement. Et deuxièmement, quand on se rend compte qu’on fait partie d’un peuple avec une destinée si noble, cela nous emplit d’une joie sans bornes.
Ces deux sentiments s’expriment à travers les deux éléments principaux de la fête de Pessa’h : le Korban Pessa’h et la Matsa.
A travers le Korban Pessa’h, nous exprimons, combien nous sommes redevables à Hachem et montrons que nous nous donnons complètement à Son service.

Avec la Matsa nous exprimons notre immense joie de faire partie du peuple d’Hachem. Nous sommes confiants et rassurés en étant entre les mains d’Hachem qui nous apporte tout ce dont nous avons besoin. Lorsqu’une personne s’arrête pour prêter attention à cette chance qu’elle a de faire partie du peuple d’Hachem et d’avoir droit à un tel amour de la part du Maître du monde, elle s’emplira d’une joie profonde et intense. Toute la fête de Pessa’h est là pour fêter cette joie de faire partie du peuple d’Hachem. Une joie qui mérite sept jours de fête.
Le soir du Seder, on fait un grand repas de fête pour exprimer cette joie. A peine commençons nous à nous installer, que, comme spontanément, on se met à raconter la Hagada, on raconte tous les bienfaits qu’Hachem nous donne. On raconte la sortie d’Egypte avec un tel enthousiasme que dans l’élan on se met à chanter le Hallel.

Profitons de cette fête de Pessa’h pour s’arrêter et méditer sur cette chance que nous avons. Intégrons en nous ce sentiment d’attachement avec Hachem afin qu’il reste tout au long de l’année. Et enfin, laissons la joie que nous avons de faire partie du peuple d’Israël s’exprimer sans aucune retenue.

Voir l'auteur

“Pessa’h – la fête du peuple juif”

Il n'y a pas encore de commentaire.