img-book
Catégories : , ,

La mort de Korah’ ?

par: Yonathan M

Articles de Yonathan M
Revenir au début
Print Friendly, PDF & Email

Bemidbar chapitre 16, versets 32,33: « La terre ouvrit sa bouche et les avala (Korah’, Dathan et Aviram) eux et leur maison… Et ils descendirent eux et tout ce qui leur appartenait vivants dans la tombe, et la terre les recouvrit et ils furent anéantis du sein de l’assemblée. »

Moshé avait annoncé une disparition telle qu’il ne s’en était jamais produit. Effectivement, se faire avaler par la terre sort de l’ordinaire, mais le passouk dit qu’ils sont descendus vivants dans la terre.

Le Midrash explique que si le passouk s’était contenté de dire qu’ils étaient tombés dans la terre, on aurait compris que cet engloutissement les avait tués, mais puisqu’on nous dit qu’ils sont « descendus vivants » cela signifie que leur enterrement ne les a pas tués mais qu’ils sont restés vivants après leur chute. D’ailleurs la guemara dans les traités Baba Bathra (73b) et Sanhedrin (110a) relate l’histoire de Rabba bar bar H’ana à qui un Bédouin montra l’endroit où Korah’ et les siens furent engloutis et lui fit remarquer qu’on les entendait encore chaque roch h’odech dire : « Moshé et sa Torah sont « vrais ».

Pourquoi vivants ?

Le Maharal répond à cette question et nous permet au passage de mieux comprendre cette phrase dite par Korah’ : « Moshé et sa Torah sont « vrais ». La Torah, contrairement à tous les autres éléments de notre réalité, est une vérité absolue. Les autres éléments ou événements n’ont, par construction, qu’une vérité « circonstancielle ». Je peux dire que je suis devant mon ordinateur. Mais cette affirmation n’a qu’une réalité limitée à l’instant où je la constate ; où serai-je dans une demi-heure ? La Torah, elle, est vraie ; et tout ce qui y est dit est LA vérité à laquelle il nous appartient de nous adapter. Or Korah’ nie cela ; la Torah dit que Aaron est Cohen mais Korah’ voit les choses autrement. Il nie la réalité énoncée par la Torah. Le Maharal explique qu’un homme qui nie la réalité au point où Korah’ l’a fait ne peut lui-même faire partie de cette réalité. Puisque c’est lui qui se trompe, il ne peut pas cohabiter avec la réalité qu’il réfute. Et D. le punit pour cela en l’« effaçant » du monde.

Il ne le tue pas, parce que en mourant, la réalité de Korah’ ne serait pas remise en cause dans la mesure où tout homme est appelé à mourir.

Voir l'auteur

“La mort de Korah’ ?”

Il n'y a pas encore de commentaire.