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La sagesse de la Hokhma

par: Chlomo Chekroun

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Il est écrit dans notre Paracha[[Chapitre 28, verset 3]]: « Et tu parleras à tous les Sages de cœur dont j’ai rempli l’esprit de sagesse ».

Il est écrit dans notre Paracha[[Chapitre 28, verset 3]]: « Et tu parleras à tous les Sages de cœur dont j’ai rempli l’esprit de sagesse ».

C’est la première fois que nous trouvons dans le verset cette notion de « Sagesse du cœur », elle est aussi mentionnée dans les Parachiot Ki Tissa et Vayakel.

Plusieurs questions se posent : qu’est ce que la Sagesse de cœur ? Est-elle innée ou pouvons-nous l’acquérir ? Dans quel but faut-il l’acquérir ?

Rav Schmoulevitch (z’l) écrit dans son livre « Sihot Moussar »: Il est écrit dans Chemot au verset (31, 6) : « Et dans le cœur de tout Sage de cœur, j’ai mis de la Sagesse ». Nous apprenons ici qu’un homme doit préparer son coeur afin qu’Hachem lui donne la Hokhma.

Comment l’homme doit-il se préparer pour acquérir la Hokhma ? Pour répondre à cette question, prenons l’exemple d’un homme qui représente la Hokhma : Chlomo Hamélekh. Hachem apparut en songe à Chlomo à Guivon et Il dit « Demande ce que tu veux ». Chlomo lui répondit « la Sagesse de cœur pour pouvoir faire la distinction entre le bien et le mal ». Cette réponse plut à Hachem et Il dit : « Comme tu n’as demandé ni une longue vie, ni la richesse, ni la vie de tes ennemis et que tu as seulement demandé la Sagesse afin de faire la Justice, J’acquiesce à ton désir : Je te donne un tel esprit de Sagesse (…) ». Nous voyons clairement que Chlomo a acquis la Sagesse uniquement par son désir ardent. Il était prêt à refuser la richesse et une longue vie car pour lui, une vie sans Sagesse est une vie sans valeur.

Par conséquent, nous apprenons qu’un homme qui désire la Sagesse, mérite de grandir en Sagesse. Un homme doit demander la Sagesse véritablement, du fond du cœur, alors il méritera d’être appelé un « Hakham Lev ».

Un « désir ardent » est une force qui peut aussi être mal canalisée. Par exemple, dans la Méguila d’Esther, les habitants de 127 provinces se prosternaient tous devant Aman le mécréant (Hou ! Hou ! Hou !) sauf Mordékhaï, qui ne voulait pas se prosterner devant lui. Aman dit « toutes ces personnes qui se prosternent devant moi ne sont rien à mes yeux, ce qui compte c’est que Mordékhai se prosterne ! ».

Quel était le poids d’une personne par rapport aux millions qui se prosternaient à lui ? Et pourtant, pour lui, c’est comme s’il n’avait eu aucun honneur…
Jusqu’où faut-il s’efforcer pour atteindre la Hokhma ? Nous pouvons l’apprendre de Yehoushoua qui a été choisi comme Roi d’Israël à la succession de Moshé Rabénou. Pourquoi a-t-il été nommé Roi ?
Nous voyons qu’au niveau de l’importance des chefs de tribus, Yehoushoua n’était pas classé parmi les personnes les plus distinguées. Le Ramban, dans la Paracha Chelah Lekha, écrit que l’ordre des noms des explorateurs était défini selon le degré d’importance. On voit que Yehoushoua était initialement à la cinquième place. Pourtant, c’est lui qui fut nommé.

Il est mentionné dans le verset : « c’est un homme (Yehoushoua) qui est imprégné de Sagesse ». Le Sforno explique : « il était prêt à recevoir la face d’un Roi Vivant (Moshé Rabénou), comme nous l’avons cité au début dans Chémot : « Et dans le cœur de tout Sage de cœur, j’ai mis de la Sagesse » ».
On voit clairement d’après le Sforno que Yehoushoua est un « Hakham Lev » car il s’est efforcé de servir son maître et c’est par cela qu’il a mérité la Sagesse. En effet, Rachi explique dans la Paracha Michpatim (25,13) : « les 40 jours pendant lesquels Moshé Rabenou monta au Har Sinaï, Yehoushoua l’attendit et il y planta sa tente », afin de pouvoir servir son maître Moshé Rabenou dès sa descente de la montagne ! Il fit preuve de Sagesse de cœur, il obtint ainsi la Hokhma et fut nommé Roi.
Rachi[[Dans Le Traité Avoda Zara page 8]], explique que celui qui veut la Sagesse doit prier pour l’acquérir. Nous voyons que le Rambam, lorsqu’il était jeune, n’était pas doté d’une grande Sagesse et qu’il pria beaucoup et pleura pour l’acquérir…
Récemment, le Hazon Ich, mort en 1953, à chaque fois qu’il étudiait un Tossefot, priait et lisait des Tehilim pour pouvoir comprendre la question de Tossefot et à plus forte raison pour comprendre la réponse.

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