Le Rav Chelomo Wolbe avait l’habitude de dire :
« trente jours avant une fête, ou l’accomplissement d’une mitsva, il faut une grande préparation ».
Le Rav Chelomo Wolbe avait l’habitude de dire :
« trente jours avant une fête, ou l’accomplissement d’une mitsva, il faut une grande préparation ».
A l’approche de Roch Hachana, où nous allons être jugés par Hakadoch Baroukh Hou, essayons de tirer un enseignement de notre paracha afin de nous préparer activement à cet événement fort du calendrier juif.
Le premier verset de notre double paracha dit :
« Vous vous trouvez aujourd’hui devant Hachem votre D. : vos chefs, vos tribus, vos anciens… tout homme d’Israël. »
Moché Rabbenou veut faire comprendre aux enfants d’Israël qu’ils se trouvent tous devant Hachem. Cette phrase apparemment classique du texte biblique est pourtant extrêmement lourde de sens.
Le Talmud dans le traité Roch Hachana 18a explique que « toute créature du monde passe devant Hakadoch Baroukh Hou pour être jugée kivné meron ». Que veut dire cette expression ?
Un premier avis, reprenant le Targoum (la traduction araméenne) considère que les mots kivné meron désignent l’enclos par lequel on fait passer les bêtes pour les compter une à une. Rech Lakich voit dans cette expression un chemin étroit bordé de chaque côté par un gouffre, où il n’est possible de passer que un par un. Enfin, pour Rabbi Yehouda, c’est une image qui renvoie aux soldats du roi sortant à la guerre, l’un après l’autre.
De manière synthétique, il ressort de ces trois avis que le passage devant Hachem au moment de Roch Hachana se fait seul. Cette idée qui paraît simple conduit en réalité l’homme à une grande responsabilité.
Tout d’abord, cette sentence talmudique doit nous faire comprendre que lors de notre jugement devant le Créateur du monde, nous serons absolument et totalement seuls. Cette solitude doit nous mettre devant nos responsabilités. En effet, nous ne pouvons nous reposer sur le mérite de notre famille, sur l’éducation que nous avons eue, ou encore sur le milieu dans lequel nous vivons et qui fait parfois que nous faisons les choses pour être dans la norme, sous l’effet de la pression sociale.
« L’homme a été créé unique pour t’apprendre que si une âme d’Israël est perdue, c’est un monde complet qui est perdu, et si une âme d’Israël est accomplie, alors c’est un monde complet qui est réalisé », nous dit une Michna du quatrième chapitre de Sanhédrin.
Cette Michna vient nous apprendre la grandeur du Créateur du monde, qui a créé le monde pour chacun d’entre nous. C’est pour chacun d’entre nous que le monde a été créé. Plus que cela, explique Rav Wolbe, chacun de nous est porteur de capacités, d’un potentiel, de forces, de traits de caractères, que personne avant nous et après nous, ne pourra réaliser dans ce monde.
Ces deux textes viennent nous faire comprendre que nous devons avoir un rapport actif, personnel, unique avec Hakadoch Baroukh Hou car Lui dans sa grandeur juge chacun d’entre nous de manière spécifique, puisqu’Il a créé ce monde pour chacun d’entre nous. C’est la raison pour laquelle nous devons aussi avoir un rapport spécifique avec Hachem.
Comment ?
En accomplissant Sa volonté, c’est-à-dire les mitsvot et l’étude de la Torah, en s’y investissant personnellement, en accompagnant la ‘avodat Hachem (le service de Hachem) de notre singularité.
C’est là, la raison de notre verset de départ :
« Vous vous trouvez aujourd’hui devant Hachem votre D. : vos chefs, vos tribus, vos anciens… tout homme d’Israël. »
Tout le monde se trouve devant Hakadoch Baroukh Hou, car D. a de la considération pour chacun d’entre nous, ce qui doit s’accompagner chez nous en retour d’une responsabilité de tous les instants.
L’approche de Roch Hachana nous invite à intérioriser le fait que chacun est unique/seul devant D., et ainsi à accomplir de manière personnelle et avec responsabilité la volonté de Hachem.
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