I – Une des particularités de la fête de H’anouka est que l’on y est astreint à aucun repas festif[1], contrairement aux jours de Chabbat, de Yom Tov ou encore de Pourim.
Nos sages, en effet, ont uniquement institué l’allumage des bougies, qui représentent, on le sait, le miracle de la Fiole d’huile venant couronner la victoire des Hasmonéens sur les troupes grecques du roi séleucide Anthiochus IV Epimane.
II – Les décisionnaires se sont penchés sur cette singularité.
Le Bah’[2], en ouverture ds lois de H’anouka (Tour Orah’ Haïm, ch. 570), écrit à ce sujet le chose suivante :
« Il semble qu’à Pourim, la raison de décret d’extermination (Esther ch. III) était du au fait que les Juifs avaient auparavant profité sans vergogne du festin offert à tout son peuple par ce scélérat[3] [Assuérus]. Ils furent alors promis à la destruction physique, de ces corps qui tirèrent autrefois plaisir de nourriture et de boissons interdites, ainsi que de la joie païenne qui accompagnait ce festin. Ainsi, lorsqu’ils s’en repentirent , il leur fallut meurtrir leurs corps, comme le leur ordonna la reine Esther (Esther IV, 16) : « Va, rassemble tous les Juifs, qu’ils ne mangent ni ne boivent ni ne mangent pendant trois jours ; C’est la raison pour laquelle [les Sages] instituèrent cette Fête de Pourim autour d’une obligation de festoyer, et autres réjouissances matérielles.
Cependant qu’à H’anouka, la raison des persécutions [de la part des Grecs], provint du fait que les contemporains se relâchèrent dans leur Service Divin[4]. C’est la raison pour laquelle [en Haut], il fut décidé de leur rendre celui-ci impossible, comme le ramène la Béraïta[5] : les Grecs les empêchèrent de procéder au Sacrifice Journalier. En outre, quelqu’un vint informer le descendant des Diadoques en lui disant : « les Juifs ont un commandement qui, si il est supprimé, les condamne immédiatement : il s’agit de l’allumage du Candélabre[6], puisqu’il est écrit à son sujet (Chémot XXVII, 20) : « […] afin d’alimenter les lampes en permanence » – tant qu’elle est allumée, ils sont certains d’exister ». Les Grecs alors, entreprirent de rendre rituellement impur toutes les fioles d’huile que contenait le Temple. Et lorsque après cette catastrophe les Juifs se repentirent en faisant don de leur personne[7]pour pouvoir accomplir à nouveau ce Service Divin[8], alors D. les sauva par le biais des Prêtres[9], dont le but de l’existence est de procéder à ce Service Divin dans le Temple de Jérusalem. C’est la raison pour laquelle le miracle s’incarna au sein de l’allumage du Candélabre, puisque les Juifs montrèrent qu’ils étaient prêts à « réveiller leurs âmes », au risque de mourir en sanctifiant le Nom Divin. En conséquence, lorsque les Sages instituèrent la Fête de H’anouka en souvenir de ces événements, ils ne donnèrent aux célébrations qu’un caractère de remerciements et de louanges envers D. – puisqu’il s’agissait là d’insister sur le « Service du Coeur[10] » »
III – Ce texte d’une grande profondeur, dont chaque argument mériterait une analyse détaillée, soulève quant à notre sujet proprement dit les questions suivantes :
Que recouvre exactement le fait de « se relâcher dans le Service Divin » ?
Qu’est que cette notion de « don de soi » (Méssirout Néfesh, littéralement « transmette son âme [pour quelque chose]) ?
Et quel est le rapport entre les deux termes, c’est à dire, en quoi la Méssirout Néfesh permet elle de pallier, d’arranger ce défaut constaté dans le service Divin ?
IV – Dans la Guémara Bérah’ot 20b, nous lisons la chose suivante :
« Rav Papa demanda à Abaïé : Quelle est la raison pour laquelle les Générations antérieures bénéficiaient de miracles, alors que ce n’est plus notre cas ? Si c’est dû à la qualité de notre Etude de la Thora, et bien du temps de Rav Yéhouda, leur Etude restait concentrée dans le seul ordre de Nézikin[11] [car ils étaient pauvres et dans un environnement politique hostile], alors que nous étudions les six Ordres […], et que nous avons treize écoles qui se consacrent au traité ‘Oktsin[12] ! Abaïé lui répondit : nos prédécesseurs « donnaient leur âme » afin de sanctifier le nom Divin [Kiddouch haChem], ce que nous, nous ne faisons pas. Comme l’illustre l’histoire de Rav Ada bar Ahava, qui, un jour, vit une païenne habillée de manière provocante dans la rue, et, pensant qu’il s’agissait d’une fille d’Israël, s’empressa de les lui déchirer[13]. On s’aperçut de l’erreur, et il fut condamné à lui rembourser son vêtement pour la somme de quatre cent Zouzim. Il lui demanda : Comment t’appelles tu ? Elle répondit : Matoun. Alors il s’exclama : Matoun ! Matoun ! Tu m’as coûté quatre cents Zouzims[14]… »
S’appuyant sur ce texte essentiel, nos Maîtres en tirent une définition de la Méssirout Néfesh[15].
Le Rav Wolbe, dans le ‘Alé Chour (deuxième tome, troisième partie, ch. 21), explique la chose suivante :
« [Ainsi], la Méssirout Néfesh consiste à progresser dans le Service Divin jusqu’à l’ extrême limite de nos forces physiques et psychiques[16], de manière à ce que nos capacités soient exploitées au maximum[17] dans le cadre de ce service Divin. »
La Méssirout Néfesh est donc le fait d’être capable d’aller jusqu’au bout de ses forces pour découvrir, en en faisant l’expérience concrète, que nos capacités sont au-delà de ce que nous pensions, en parvenant justement à accomplir ce dont nous nous croyions incapables.
C’est cela le fait d’ « exploiter nos forces au maximum »[18].
(Et même dans le cas tragique où la Messirout Néfesh conduit à la mort en Kiddouch haChem, on peut conserver cette explication, soit parce que ce n’est pas facile de mourir, et que, l’homme ayant peur de la mort, il ne se sent pas forcément de taille à l’affronter, soit – peut être est-ce la même idée ? – parce que là aussi on passe d’un niveau de vie terrestre à un niveau de vie céleste plus élevé…)
V – Suivant cette définition de la Méssirout Néfesh, on peut mieux comprendre ce que dit le Bah’ :
Se « relâcher dans le Service Divin » signifie que nous accomplissons nos devoirs religieux avec une sorte d’automatisme, comme une corvée et pour se rendre rapidement quitte de nos obligations[19].
C’est donc bien d’un manque certain d’investissement qu’il s’agit, de ne mettre que mollement et sans entrain ses forces dans ce que l’on a à faire.
La Messirout Néfesh nous aide alors à nous reprendre, puisqu’il s’agit de développer ses forces au maximum, y compris celles dont on ignorait l’existence et dont on se croyait dépourvus.
Et quel meilleur exemple de cela que la guerre, celle qu’ont en effet effectué les Hasmonéens pour se libérer de la dictature grecque. Dans aucun autre domaine on ne se lance ainsi jusqu’au bout de ses forces, les exploitant toutes au péril de sa vie, allant même jusqu’à réussir ce qui nous paraissait impossible, etc… – ce qui donne naissance aux nombreux Héros que connaissent les champs de bataille, et aux récits de leurs aventures.
VI – Mais on peut toutefois aller beaucoup plus loin, en donnant à cette définition de la Méssirout Néfesh une portée bien plus importante, à même de nous dévoiler la véritable dimension de la Fête de H’anouka et du miracle de la Fiole d’Huile..
VII – Car cette Fête représenta aussi la Thorah orale, c’est à dire, la nécessité, pour rester fidèle au Judaïsme, de prendre en compte ce que disent nos Sages quant à l’interprétation de la Thorah écrite, et ce quand bien même ils y grefferaient des éléments qui y sont absents à première vue.
Cette correspondance est largement développée dans nos Textes[20], mais on peut se contenter de noter la plus évidente : cette Fête est la seule à avoir été instituée, aucun livre du Canon Biblique ne lui est consacré[21], la Michna elle même ne l’évoque qu’incidemment sans lui réserver de traité particulier, et le Talmud n’en parle en passant que lorsqu’il s’agit d’étudier les lois de l’allumage du vendredi soir…
Ainsi, comme le dit la Guémara (Yoma 29a) : « H’anouka est un miracle qui [contrairement à celui de Pourim] n’a pas été voué à l’Ecriture »…
VIII – Si il en est ainsi, on peut supposer que la Méssirout Néfesh, si elle vise dans un premier temps à nous permettre de se ressaisir quant à nos différentes obligations quotidiennes, a également pour objet, plus profondément, à nous sensibiliser et à pouvoir acquérir la Thorah Orale.
Celle-ci étant, comme nous le verrons ultérieurement, une composante indispensable de notre identité, qui entraîne un meilleur accomplissement de nos devoirs, avec plus d’entrain et de sentiments, en les englobant dans un plus vaste ensemble.
IX – En effet, on peut considérer que sans efforts intenses et constants – sans Méssirout Néfesh – on ne peut pas accéder à la Thorah Orale !
Le Midrach (Tanh’ouma Noah’ III), nous informe, entre autres, des réalités suivantes :
« […]Tu ne trouveras pas la Thorah Orale chez ceux qui recherchent les plaisirs de ce monde – l’hédonisme, les honneurs, le pouvoir – mais bien chez celui qui se tue à la tâche en l’étudiant […] car le Saint Béni Soit-Il n’a conclu d’Alliance avec Israël que par l’intermédiaire de la Thorah Orale, comme il est dit (Chémot XXXIV, 27) : « Car c’est selon ces paroles[22] que Je conclus une Alliance avec toi » […] Il s’agit de la Thorah Orale qui est difficile à étudier et qui fait souffrir ceux qui s’ attellent, puisqu’elle est comparable à l’obscurité, comme il est dit (Isaïe IX, 1) : « Le Peuple qui cheminait dans l’obscurité a vu une grande lumière » – ce sont ceux qui étudient le Talmud[23], et dont le Saint Béni Soit-Il dessille les yeux [en leur donnant compétence] dans ce qui est interdit et ce qui est permis, dans ce qui est impur et ce qui est pur[…] »
X – C’est dès lors uniquement par la Méssirout Néfesh dans l’Etude que on peut acquérir la Thorah Orale, par l’effort de concentration, de constance et d’approfondissement que celle-ci implique.
On peut donner trois raisons à cela :
On est attaché à ce pourquoi on a travaillé, et moins à ce que on a obtenu un peut trop facilement[24]. Ainsi, on peut affirmer que si il existe un « plaisir » dans l’Etude, qui nous la fait apprécier et qui entraîne que l’on s’y attache durablement, cela passe obligatoirement par la proportion d’investissement personnel que on a été capable d’y mettre.
La structure même de la Thorah Orale est ainsi (contrairement à la Thorah Ecrite, qui présente pour sa part d’autres difficultés). Peut être est-ce cela le message du Midrach Tanh’ouma : si on accepte l’idée selon laquelle on ne peut apprécier et s’attacher que à ce que l’on comprend vraiment, alors on est obligé de faire preuve de Méssirout Néfesh quand on étudie la Thorah Orale. Car tous ses étudiants peuvent attester que nos Textes n’offrent pas de compréhension satisfaisante si ils ne sont appréhendés que superficiellement. C’est bien uniquement un certain approfondissement – le Iyoun – qui permet de saisir réellement ce qu’on étudie, et d’apprécier alors l’Etude à sa juste valeur.
(Ces deux premières raisons peuvent correspondre avec la Guémara d’Avoda Zara 19a où on affirme que au début de l’Etude la Thorah de l’étudiant est appelée « Thorah de D. » (Téhilim I, 2), et qu’ensuite, quand il progresse et persévère, elle est considérée comme « sa Thorah » (id.))
Enfin , car c’est D. qui l’a voulu ainsi, comme le déclare la Guémara de Méguila 6B : « Rabbi Itsh’ak enseignait : si quelqu’un te dis [dans le domaine de l’Etude, comme il va l’expliciter lui-même] : Je me suis fatigué, mais je n’ai pas réussi[25] – ne le crois pas ; de même si il déclare : Je ne me suis pas fatigué, mais j’ai quand même réussi ! – ne le crois pas non plus ; par contre, si il t’assure : Je me suis fatigué, et j’ai réussi ! – alors là, tu peux le croire.[…] Tout cela, cependant, n’a été dit que concernant la compréhension et l’analyse des textes. Mais pour ce qui est de les mémoriser et de les maîtriser – cela dépend uniquement de l’Aide du Ciel[26] ! » On voit bien de cette Guémara que il reste malgré tout quelque chose d’irrationnel dans l’Etude de la Thorah Orale, ce qui correspond bien à ce que nous avons défini comme étant la Méssirout Néfesh : développer ses forces au maximum, jusqu’à atteindre un niveau que l’on ne se soupçonnait pas posséder, et qui est le préalable à l’octroi de l’Aide du Ciel. D., en quelque sorte, prendrait le relais de nos efforts là où ne nous pouvons plus avancer de nous même, mais où nous nous sommes quand même hissés par notre labeur[27].
XI – Et c’est exactement ce qui s’est passé lors de la Fête de H’anouka !
Au delà de la révolte d’une masse de civils juifs fidèles à la Thorah contre l’Empire grec et de leur lutte contre une armée professionnelle, toutes deux désespérées, c’est bien le Miracle de la Fiole d’huile qui illustre le mieux le principe précédent : la fiole intacte n’avait la capacité de ne brûler qu’une journée, et D. l’a miraculeusement prolongée pendant sept jours, puisqu’elle était le symbole de l’effort inouï des Hasmonéens pour respecter la Thorah et ses Commandements de la manière la plus authentique possible.
XII – Et ce qui est valable dans le domaine de la Thorah Orale l’est également dans celui de l’accomplissement des Mitsvot. C’est le « relâchement dans le service Divin » dont parlait le Bah’ : sans être personnellement investis par nos sentiments et nos intentions, on peut être certains que nos actions se transformeront bientôt en corvées, en coquilles vides – « Des commandements [donnés par les] hommes, appris comme une leçon » (Isaïe XXIX, 13)
XIII – Si telle est la définition de la Méssirout Néfesh, et si elle est en effet au centre de la Fête de H’anouka, alors on peut continuer le raisonnement, et envisager qu’elle est la seule arme pour lutter contre l’autre danger que l’Exil grec[28] fait peser sur le peuple Juif : la science grecque, c’est à dire des sciences qui prétendent concurrencer la Thorah en étant d’origine purement humaine et non divines. On vise ici en particulier la philosophie grecque, fondement idéologique des Royaumes hellénistiques, fondés par Alexandre le Grand, élève d’Aristote.
XIV – Ceci parce que la Sagesse grecque (H’oh’ma Yevanit) se présent à nous d’une manière clairement plus avenante, plus séduisante que ne le fait la Thorah.
En effet, nous avons déjà compris, à l’aide du Midrach Tanh’ouma, que la Thorah Orale est difficile d’accès, et dure à comprendre.
Toute autre est la Sagesse grecque : tout y est exposé clairement, sans ambiguïté, tout est prouvé et démontré, on va à chaque fois droit au but, avec introduction, développement et conclusion. Une même phrase n’offre pas plusieurs sens (ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut pas avoir plusieurs interprétations), un mot ne peut signifier tout et son contraire, les diverses opinions font l’effort de débattre pédagogiquement, les sujets sont classés et on sait où les retrouver, etc…
pour s’en convaincre, il suffit de comparer une page du Talmud avec un texte de Descartes ou un Dialogue de Platon…
Et ne croyons pas que cette différence est uniquement formelle. Non, elle correspond bien à l’essence de ces deux entités : le Midrach nous a appris que D. a expressément voulu « conclure une alliance avec Israël » par une Thorah ayant cette forme-là précisément, et que les Grecs ont forcément désiré donner à leurs sciences cet aspect-là, puisque s’agissant de la production humaine par excellence, il convient qu’elle adopte la forme proprement humaine qu’est la logique[29].
De plus, l’existence, la mise en pratique de ces deux Sagesses est également différent, dans le sens où il est bien plus facile d’être un bon Grec qu’un bon Juif (Contraintes liées à la Loi, avec les relations aux autres Peuples, monothéisme exigent, etc…)
XV – Face à cela, face à cette séduisante rivale, que peut opposer notre Thorah ?
Et bien, justement, la Méssirout Néfesh, l’investissement total, qui prouve là son indispensabilité.
Un tel attrait des « sciences grecques », quoique bien réel, ne résiste pas à l’expérience vécue, à la pratique de l’Etude de la Thorah menée avec toutes nos forces, puisque ceci nous amène vraiment à découvrir le message de la Thorah qui, de par son origine divine procure donc une satisfaction et une compréhension profonde du monde qui nous entoure, sans commune mesure avec celle que les sciences sont en mesure d’apporter.
Il s’agit d’un effort à faire pour aller au-delà des apparences, dépasser la superficialité inhérente à notre société contemporaine, pour dépasser ses séductions et se réapproprier notre héritage, même si cela demande un investissement certain et peut, de premier abord, sembler mois attirant et plus ingrat que ce que les grecs nous proposent…
Et ce que cette Messirout Néfesh produit dans le domaine de l’Etude de la Thorah, elle le peut aussi pour ce qui est de l’accomplissement des Mitsvots, de ce « Service Divin » dont le relâchement, on l’a vu, fut la cause des persécutions.
S’investir physiquement dans nos actes, et les remplir d’une certaine dimension personnelle, est le seul moyen de transformer une action a priori quelconque, anonyme[30] en une action que l’on peut s’approprier et ressentir ainsi comme sienne…
[1]« Sé’oudat Mitsva ».
[2]Rav Yoël Sirkis (1551 – 1610), auteur du Baït H’adach, œuvre fondamentale de la Halah’a
[3]Cf. Méguila 12b.
[4]Cela englobe aussi bien l’accomplissement des Commandements, le Service au Temple de Jérusalem ou même la prière quotidienne.
[5]Béraïta. On y narre que furent également frappés d’interdit le respect du Chabbat, la circoncision, et la sanctification du nouveau mois.
[6]Bamidbar VIII, 1-4.
[7]Méssirout Néfesh.
[8]Il s’agit de leur guerre désespérée d’un petit nombre de rebelles contre une armée entière, ainsi que de leur décision de rechercher et d’allumer le candélabre avec la seule fiole d’huile pure rescapée, alors qu’au niveau strictement légal, ils pouvaient utiliser de l’huile profanée – ce qui donna lieu au miracle que nous célébrons…
[9]Les Hasmonéens étaient des Cohanims.
[10]D’après la Guémara de Ta’anit 2a, le « Service du Coeur » est la prière…
[11]Ordre de la Michna traitant des Dommages.
La Michna compte six Ordres.
[12]Un des traités les plus complexe, de l’ ordre de Taharot (Pureté et Impureté), dont le sujet est la transmission de l’impureté par le biais de la queue des fruits (‘okets).
[13]Responsable de la Communauté, il était habilité à agir ainsi en conformité avec la Halah’a.
[14]Ce prénom peut également être vocalisé « mataan », qui signifie quatre cent.
[15]Cf. Da’at H’oh’ma ouMoussar I, articles 1, 3 et 106 ; Sifté H’aïm, Mo’adim II, p. 31-39.
[16]Le terme Néfesh renvoyant pour Maïmonide, dans le Traité des Huit Chapitres, à l’âme sensitive qui est à l’origine de nos actions et de nos états d’âme…
[17]« Be Po’el hagamour », idée, très présente chez le Maharal de Prague, par exemple, il y ‘a un écart certain entre le potentiel (beKoah’) et la réalité.
[18]Il est possible que cette notion ne soit pas étrangère au thème du changement de nom du Patriarche Ya’akov en Israël (Beréchit XXXV, 9 -10).
[19]Selon un Midrach, on raconte que le relâchement dont il s’agissait consistait à … arriver en retard pour prendre son tour de service au Temple….
[20]Cf. Nah’manide Bamidbar VIII, 1-4 (lien entre le Candélabre du Sanctuaire et les bougies des Hasmonéens, descendants d’Aharon) ; Beneï Issah’ar, maamar H’odech Kisslev II ; Midrach Tanh’ouma Noah’ III, qui établit directement le lien entre la lumière, symbolisée par les bougies de H’anouka, et la Thorah Orale.
[21]Encore cela est-ce moins dû à la notion de Thorah Orale qu’à la disqualification des Hasmonéens suite à leur prétention de vouloir investir à la fois la Prêtrise et la Royauté – Cf. Nah’manide Beréchit XLIX, 10)
[22]« Ki ‘al pi hadevarim haélé », littéralement : « sur la bouche » – ce qui contient une notion évidente d’oralité.
[23]Cf. Sanhédrin 24a.
[24]Cf. Babba Métsi’a 38a.
[25]Litt. : Je n’ai pas trouvé.
[26]« Siy’ata diChmaïa.
[27]C’est pour cela que le ‘Alé Chour et le Rav Yérouh’am définissent aussi la Méssirout Néfesh comme ce qui permet d’atteindre des niveaux « au delà de la nature ».
[28]Cf. Daniel ch. XII (analysé par le Maharal de Prague dans le Ner Mitsva) : de très nombreux Midrachims traitent des quatre exils auxquels est confronté Israël : la Babylonie, la Perse, la Grèce et Rome.
Pendant l’Exil grec, se développa le phénomène inédit des Juifs hellénisants, qui désiraient fondre Judaïsme et Hellénisme. Cet antagonisme traversera toute la période du Deuxième temple… et au delà.
[29]Ce qui revient à dire que si la Thora -aussi bien Orale qu’ Ecrite – a une forme opposée, c’est qu’elle est donc moins humaine que divine, mais qu’on peut cependant la comprendre, puisque c’est à nous que D. l’a destinée.
[30]D’autant plus qu’au même moment des milliers de Juifs à travers le Monde font la même chose…
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