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Individualisme ou collectivisme

par: Chim’on Zyzek

D’après les enseignements de Rav Leib Minsberg (adaptation : Chim’on Zyzek simonzyzek@gmail.com)

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Lorsque nous sommes sortis d’Egypte, nous sommes devenus un peuple, le peuple d’Hachem. On peut remarquer que la Torah nous parle toujours en tant que peuple. Tous les ordres, les promesses ainsi que les remontrances sont données au peuple. Lorsque Hachem nous a choisis, c’est pour que l’on soit un peuple saint qui suit Ses Mitsvot. Même dans la Tephila nous prions toujours au pluriel, car c’est le peuple entier qui fait cette prière.

Aujourd’hui, nous avons l’habitude de parler du développement de soi, pas seulement en termes de bien-être, mais même vis-à-vis de notre service devant Hachem. On parle d’une personne qui s’élève dans sa ‘Avodat Hachem. On pense à la gratification qu’une personne recevra suite à l’accomplissement d’une Mitsva et la sanction suite à son péché. Nous aspirons à atteindre de hauts niveaux dans notre ‘Avodat Hachem et espérons avoir droit à une part au monde futur. Bien que cela soit vrai et basé sur des textes de notre tradition, cependant, l’accent principal doit être mis sur le fait que nous faisons partie du peuple juif. Nous devons être animés par le fait que chacun de nous à un rôle à l’intérieur de ce peuple. Nous devons ressentir notre devoir en tant que peuple. Chacun de nous doit accomplir les Mitsvot parce qu’il fait partie de ce peuple. Et lorsque l’on suit la volonté de D. nous devons nous réjouir parce qu’à travers cela le peuple juif s’élève et se comporte comme il se doit.

Nous devons percevoir le peuple juif comme une seule entité. Chaque juif est un membre d’un même corps. Nous devons toujours être motivé par cette espérance que tout le peuple juif s’élève et fasse la volonté de Hachem. Et même lorsqu’une personne accomplit correctement les Mitsvot et va dans le bon chemin, il ne se satisfera pas tant que ce n’est pas le cas de tout le peuple juif. Il aura le sentiment profond d’être encore à mi-chemin et espérera que le peuple juif dans son entité changera et avancera vers Hachem. Quand un juif en verra un autre qui rencontre une réussite spirituelle ou matérielle, ce sera pour lui une satisfaction. Et inversement, en voyant un juif qui s’écarte du chemin de la Torah ou qui rencontre des difficultés, il sentira que ça le touche et le soucie personnellement.
Une fois que ce sentiment sera bien ancré dans notre conscience, on pourra réellement se réjouir en disant « אתה בחרתנו ». On remerciera Hachem de nous avoir choisis parmi les nations, de nous rapprocher de Lui, de nous élever, sanctifier, aimer… On sera alors empli d’une intense volonté que notre peuple arrive à la Guéoula et qu’il atteigne les hauts niveaux qui lui sont destinés.
Il est vrai que le peuple juif est divisé en douze tribus et il est normal que chaque personne se sente particulièrement attachée à sa tribu, mais cette attache ne doit venir qu’en second plan. Chaque juif doit sentir en premier lieu un attachement profond envers tout le peuple juif.

Lorsque la Torah nous ordonne d’aimer notre prochain et de ne pas haïr notre frère, ce sentiment de fraternité doit venir du fait que nous sommes tous les enfants de Hachem, nous faisons tous partis du même peuple. Nous avons tous un sentiment d’attachement envers notre famille ou la communauté à laquelle nous sommes rattachés, cependant, le sentiment d’attachement à la famille et la communauté qu’est le peuple juif doit être dominant. Comme nos sages apprennent du verset  » Vous êtes les enfants de l’Éternel, votre D. : ne vous tailladez point le corps (Dvarim 14 ; 1) », que nous ne devons pas nous diviser en différents clans (Yevamot 14.). Puisque nous sommes tous les enfants de Hachem, nous ne formons qu’une seule famille.

La manière de vérifier si nous avons ce sentiment profond d’attachement au peuple juif dans son entité est si nous nous réjouissons dans la réussite et le développement de toutes les communautés que forment le peuple juif. S’il en est ainsi, c’est que ce sentiment saint est éveillé en nous.

Profitons de cette fête de Pessa’h pour intérioriser en nous ce sentiment fort d’être un maillon de la grande chaîne du peuple juif. Ainsi nous accomplirons les Mitsvot dans l’esprit de ce que la Torah nous a ordonné.

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