Dans son livre ‘Parlons travail’, Philip Roth interroge quelques uns de ses collègues écrivains. En un mot: Appelfeld crêve l’écran. Dans son livre ‘Parlons travail’, Philip Roth interroge quelques uns de ses collègues écrivains. En un mot: Appelfeld crêve l’écran.
Chaque phrase est un coup de point dans l’idée reçue.
Ce dialogue avec Appelfeld date de 1988, ce n’était encore pas du tout une star à l’époque.
Après la lecture par hasard de son livre Katherina, j’ai voulu le rencontrer, et très gentiment il m’a reçu en juin 2002 à Jérusalem. J’ai toujours rêvé de pouvoir dialoguer avec des personnes qui ne sont pas du tout de mon milieu mais j’ai l’impression finalement que c’est une chimère. Cette rencontre ne fut pas très intéressante.
Par contre ce qu’en fait Roth est ravageur.
Je cite une phrase, Appelfeld parle des juifs qui croyaient ne plus l’être.
‘Avec leurs valeurs humanistes, les juifs assimilés s’étaient construit une tour d’ivoire d’où ils contemplaient le monde. Ils étaient bien certains de ne plus être juifs; ce qui s’appliquaient aux juifs ne pouvaient s’appliquer à eux. Cette étrange conviction en faisait des aveugles ou des mal-voyants. J’ai toujours adoré les juifs assimilés, parce que c’est en eux que le caractère juif, et aussi peut-être le destin juif, est concentré avec la plus grande force.’
C’est pas mal, non ?
J’aimerais organiser une journée d’étude sur Talmud et littérature. Mais mes amis me disent que ça n’intéresse personne.
Gérard Zyzek
MS –
Vous aurez dans cette conférence passionnante de Finkielkraut une amorce pour ce débat qui je crois intéresse beaucoup de monde!
Bien cordialement
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