Le 2 Aout 2004
Le verset dit : « Il fit à son père un deuil de sept jours » (Béréshit 50,10).
C’est-à-dire que Yossef fit sept jours de deuil à son père Yaakov.
Rambam, au début des lois de deuil, nous dit quelque chose de stupéfiant : « C’est un commandement positif de la Torah de s’endeuiller pour les proches.
Le deuil d’après la Torah n’est que le premier jour lorsque cooencide le décès et l’enterrement. Le reste des 7 jours n’est pas d’après la Torah. Bien qu’il soit écrit dans la Torah : ‘il fit à son père un deuil de sept jours’, le don de la Torah a renouvelé la Hala’ha. C’et Moshé notre Maître qui institua à titre d’institution rabbinique, les sept jours de deuil et les sept jours de fête lors du mariage. »
Que veut dire Rambam en disant que le don de la Torah a renouvelé la Hala’ha ?
Il nous semble pouvoir expliquer qu’avant le don de la Torah, la présence de la mort était importante. Le don de la Torah introduit un changement radical de perspective, la dimension de deuil est dans son fonds un aspect rabbinique (en effet, d’après le Rosh, l’obligation de deuil est entièrement une institution rabbinique).
La Torah est une Torah de vie, son fondement est la vie. Le deuil, après le don de la Torah, n’est pas une rupture dans le cours du vivant ; c’est bien au contraire un commandement positif (ou une institution rabbinique) de donner du respect à la personne qui n’est plus parmi nous, ce n’est pas une rupture.
Koplewicz –
Bonjour,
C’est intéressant et c’est écrit explicitement dans:
Rambam dans son pirouch aminayot à la fin du chapitre 7 du traite de Houlin.
Tossefot moed katan 20a qui rapporte le yeroushalmi moed katan chap 3, halakha 5.