Le titre fait un peu « la culture des cucurbitacées en Mongolie orientale à la fin du XVIIIème siècle », néanmoins il me semble que ce livre apporte beaucoup. Le titre fait un peu « la culture des cucurbitacées en Mongolie orientale à la fin du XVIIIème siècle », néanmoins il me semble que ce livre apporte beaucoup.
Premièrement la Chine est dépositaire de traditions multimillénaires et pour nous, étudiants de la tradition juive, il est excitant de s’interroger comment se transmettent les autres traditions, sont-elles vivantes ? Comment abordent-elles la modernité ? Savent-elles se régénérer ?
Deuxièmement, nous connaissons plus ou moins nos interlocuteurs occidentaux ; l’univers culturel chinois est-il un interlocuteur fort pour la tradition juive ?
Plusieurs points ressortent de ce livre :
– La notion de transcendance à laquelle nous sommes habitués en Occident est absente de l’univers mental confucéen, comme de l’univers taoïste.
– La notion de monothéisme, qui peu ou prou a façonné l’Occident, est fondamentalement absente du monde culturel chinois.
– La Chine est à l’origine d’innovations techniques majeures. Néanmoins ces innovations, fait remarquer l’auteur, laissent la société chinoise égale à elle-même, alors que ces mêmes inventions vont bouleverser l’Occident de fond en comble (la poudre, les mouvements d’horlogerie, l’imprimerie…)
Il semblerait que les traditions chinoises, confucianisme et taoïsme, peuvent revendiquer un regain fort car les notions d’équilibre cosmique et d’harmonie coïncident quelque part avec les croyances écologiques contemporaines.
Un point très bien exprimé dans ce livre, c’est l’importance structurante des rites, un des points centraux du confucianisme.
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